Accumulation et dérive urbaines

Exercice d’accumulation thématique en milieu urbain
Espace : avenue de Waterloo, Charleroi ville-haute
Thème de l’accumulation : les enseignes fantômes
Date (pour mémoire) : 28/09/2016

Les délices de Quemada
Librairie de l’Avenue
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Au fil des saisons
Chez Pierre (Tailleur)
Solderie du Monument
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Demon’s Mico Tatoo (spécialiste « génitaux »)
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NC

Dérive urbaine. Point de départ : BPS22. Objectif : trouver la frontière ressentie du quartier (date : 29/09/2016)

On a élu temporairement domicile dans un quartier populaire du haut de la ville. C’est drôle que je dise populaire parce que des gens, en fait, on n’en voit pas tant que ça. Ou de rares espèces d’une curieuse faune.  Mais c’est la vie qu’on ne voit pas. Enfin, ce n’est pas exact non plus d’écrire ça car des mauvaises herbes se battent pour pousser jusqu’au seuil des maisons abandonnées.

C’est sale. C’est terne. C’est exsangue. Mais c’est notre quartier temporaire.

Puis, on prend la route. Au hasard. Et on sent qu’on quitte notre petit havre ZUTOPIQUE quand :

  • Quand on entend le flux incessant des voitures ;
  • Quand les espaces s’élargissent pour laisser place à des ronds points ;
  • Quand les bouches de métro avalent quelques passants au coin d’une rue ;
  • Quand les horizons sont étriqués par la ceinture de béton du ring.

Ça s’ouvre devant nous, mais ça ne vit pas non plus. Ça passe. Ça nous échappe ; ça glisse comme une savonnette qu’on ne parvient pas à attraper dans l’évier. Une ville imprenable.

Alors, même si on ne veut pas y croire, on revient apaisé dans notre quartier  « zootopique » qui nous paraît d’un coup moins déglingué.

Et quelqu’un qu’on ne connaît pas nous dit alors « bonjour ».

On sourit.

Nathalie Caccialupi

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